ujourd’hui sa femme passait son fameux entretien, ou plutôt rendez-vous, en compagnie de son futur éditeur et étrangement il était tout aussi angoissé que Catriona. Peut-être parce que sa décision jouerait aussi bien sur son train-train à elle que son train-train à lui ? Il ne savait pas trop, mais en tout cas lui était resté à Aspen et disons qu’il n’arrêtait pas de s’inquiéter vis-à-vis de ce fameux rendez-vous. Mais pour se changer les idées il avait décidé de rester un peu avec les enfants, surtout son fils puisque sa fille était partie rejoindre des amis et il fit un peu de sport pendant quelques heures en compagnie de Jeremiah. Une nouvelle lui était alors venue aux oreilles : une tempête de neige se déclencherait bientôt, d’ici à peine une heure et tout le monde devait rester enfermés là où ils se trouvaient, histoire de limiter les dégâts et donc éviter les accidents stupides. Son fils était parti chez son meilleur ami et sa fille chez son amie donc il leur envoya un texto pour les prévenir de rester bien à l’abri et de ne rentrer sous aucun prétexte. Il préférait les savoir loin de lui et en sécurité plutôt que sur le chemin et en danger. Il occupe alors son temps libre comme il le peut, zieutant quelques rapports qu’il avait rapportés de Denver ou encore regardant une émission à la télé. Puis la tempête se mit à arriver, s’abattant sur la station comme si elle avait toujours été là. Il envoie alors un SMS à son épouse, pour la prévenir, lui dire de rester à Denver comme il l’avait fait avec ses enfants, mais en n’ayant aucune réponse il se doute qu’elle est déjà sur la route et qu’elle ne fera pas demi-tour, trop têtue pour l’écouter. Alors il attend. Longtemps. Essayant de s’occuper comme il le peut. C’est long n’empêche, mais il sait très bien que d’ici une minute ou deux elle risque de débarquer, alors de temps en temps il lui envoie un nouveau SMS, pour finalement lui en envoyer cinq en tout, demandant à chaque fois si tout va bien, où elle est, si la route est dégagée. Puis finalement il entend un coup à la porte, un coup assez faible. Il se lève, arquant les sourcils alors qu’il ouvre finalement la porte. Devant lui se tient une femme, sa femme. Il la regarde un court instant avant de la faire rentrer, refermant la porte derrière lui après avoir remarqué que le temps dehors était insoutenable. Il s’approche de la belle blonde et la débarrasse de ses affaires, retirant finalement son manteau et son écharpe pour la prendre dans ses bras, humant son odeur avant de prendre la parole :

- J’en étais sur que tu étais sur la route, je t’ai envoyé cinq messages et je n’ai pas eu de réponse, je m’inquiéter pour toi… Souffle-t-il alors qu’il la regarde droit dans les yeux. Comment se fait-il que tu sois venue à pied ? Où est la voiture ? Qu’est-il arrivé ? Raconte-moi tout. Dit-il alors qu’il l’attire jusqu’au salon, près de la cheminée, puis qu’il la fait s’asseoir sur le canapé, partant dans la cuisine lui préparer une boisson chaude.